"Comment un son aussi épouvantable pouvait sortir dune petite flûte en bois ? J'en ai encore le sang qui se glace dans mes veines"
Le joueur de flûte de Hammelin (éditions Callicéphale) est un conte noir, où grouillent l'avarice de tout un village, les mensonges et la vengeance, avec pour fin un enlèvement d'enfants.
Une légende entre le mythe et la réalité dont les illustrations en ombres chinoises accentuent le caractère dramatique de l'histoire. (oublions le flutiste de Walt Dysney).
Le musicien, un étranger, qui arrive à Hammeln pour délivrer les habitants des rats, a-t-il existé ? On sait que Hammelin a vécu la peste, et que forcément des enfants en furent victimes. Le métier de dératiseur existait à l'époque. Mais il existe plusieurs hypothèses :
130 enfants furent victimes d'une noyade dans le Weser
les enfants moururent de la peste
ils seraient partis en croisade, en pélerinage ou dans un camps militaire
les enfants voulaient quitter leur parents pour creer un autre village
Toujours est-il que cette légende a eu un impact important sur les Hammelinois : pendant longtemps on a interdit de jouer de la musique dans la rue où circulèrent les enfants. Il existe aussi à Hammelin une maison construite en hommage à ces pauvres enfants.
Pour la mise en scène de cette tragédie, beaucoup de sobriété, inutile d'en rajouter. J'utilise ma boîte à tonnerre lorsque la glace se brise.
J'accentue le rythme de l'histoire qui se divise en plusieurs parties :
l'inspecteur du roi rencontre un temoin important de l'enlèvement (l'aubergiste)
l'aubergiste raconte comment le joueur de flûte a dératisé Hammelin
les villageois le dilapident
le dératiseur revient pour se venger
La fin montre la force de cette légende dans les croyances populaires : "on raconte que les habitants de Hammelin attendent toujours"